Mannequin, actrice, salariée et maman, Awa Sagna gère en parallèle une entreprise innovante qu’elle a créée en 2019.
Rencontre.
Dès son plus jeune âge, Awa pratique divers sports de haut niveau. Plus tard, sa tante l’initie malgré elle à l’univers de la mode. « J’ai atterri dans le mannequinat par accident en accompagnant ma tante Katoucha, qui s’était fait connaître à une époque où Yves Saint-Laurent et Paco Rabanne étaient pionniers dans la valorisation des mannequins noires. »
Journaliste, puis publiciste, c’est une rencontre avec Philippe Croizon, aventurier handicapé, dont la détermination et la résilience l’impressionnent, qui lui insuffle l’élan nécessaire à la concrétisation de son propre projet : une marque de maillots de bain franco-sénégalaise écoresponsable, illustrée de tatouages et de motifs du monde entier.
Awa entre en contact avec Mari Di Moda, une usine italienne qui transforme les bouteilles en plastique. « Au départ ils ont refusé. J’ai alors proposé de financer les tests, convaincue que cette idée pouvait fonctionner. » Résultats ? Du polyester recyclé, une liberté de création totale et des codes haute-couture pour des tarifs abordables. Chaque modèle est unique et la marque, Peuhl Fulani, sublime les cultures du monde entier tout en rendant hommage au peuple peul, mais également à sa tante, Katoucha.
Lauréate French Tech Méditerranée Tremplin 2024, elle souhaite relancer l’industrie textile dans cette région en créant une usine verte dans le but de proposer des matières propres, accessibles à tous les créateurs avec des unités de production peu coûteuses.
Awa a fondé en 2022 à Montpellier la Maison de l’Afrique – Berceau de l’Humanité afin d’accompagner les artistes et jeunes entrepreneurs qui souhaitent développer leur activité entre la France et l’Afrique. A l’occasion d’une visite en Martinique, elle a adoré l’énergie des femmes martiniquaises et leur esprit entrepreneurial.
Clara Elmira