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Le temps des orchestres et de la musique live

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Dans les années 70, juste avant l’apparition du zouk, les orchestres faisaient danser toutes les générations.
Retour avec Maxo, ex-animateur à RCI et chanteur des Vikings, sur ces formations dont les plus connues ont inscrit leur nom dans le patrimoine musical antillais.

Les Vikings en représentation à Paris en 1972

Sur cette pochette de disque, un cliché des Vikings qui animaient un bal avec La Perfecta en Martinique, en 1978.

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Les Vikings lors d’un enregistrement en Martinique en 1977.

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1979 C’est l’année de la CRÉATION DU GROUPE KASSAV’, « par Pierre-Edouard Décimus, auquel se sont associés des talents tels que Jacob Desvarieux, Jean-Claude Naimro, Georges Décimus, Jean-Philipe Marthély, Freddy Marshall (le premier producteur de Kassav’) et Jocelyne Béroard ». Ce groupe, précise Maxo, « n’a pas été créé pour faire des bals, mais des concerts. Ils se sont basés sur la biguine et le gwoka, auxquels ils ont associé la musique pop jouée par Jacob et la funky music. Ils ont créé le zouk, dont le nom vient des surprisesparties organisées en Martinique à cette époque. »

Cuisse la (Les Aiglons), Dégagé (Les Vikings), Rosalie (Georges Plonquitte), Mwen domi déwo (Super Combo), Rosita (Exile One)… « C’étaient les grands tubes des années 70 en Guadeloupe », se souvient Max Séverin, dit Maxo, chanteur des Vikings et ex-animateur à RCI. C’était le temps des orchestres et de la musique live.
Ils jouaient partout, animaient des bals. « Dans les salles des fêtes, les écoles, les paillottes, les cinémas, dans toutes les fêtes communales, à la Cocoteraie au Gosier, dans les stades et les boîtes de nuit de la Basse-Terre. » Maxo pense notamment à La Plantation, à Gourbeyre, « qui appartenait à Jacky Dulice ». Et les orchestres faisaient toujours salle comble.
Les plus connus ont inscrit leur nom dans le patrimoine musical antillais. Comme les Vikings, créés par Fred Aucagos, « avec Guy Jacquet, Pierre-Edouard Décimus, Hippomène Léauva, Happy Lewis, Camille Sopran’n… » Sans oublier le chanteur Maxo. « Il y avait aussi les Maxel’s, du nom du guitariste Max Labor. Trois frères jouaient dans cet orchestre. » Maxo n’oublie pas Expérience 7, créé par Guy Houllier. Ni Les Aiglons de Basse-Terre « dirigés par le tromboniste Michel d’Alexis », le Typical Combo « et son chanteur disparu, Georges Plonquitte ». Ou encore Super Combo, des frères Desplan — « un immense orchestre »— et Les Rapaces du Raizet, avec Tony Faisans.

« A CHACUN SON STYLE »
« Tous ces orchestres jouaient la même chose, mais chacun avec son propre style », explique Maxo. Une musique « très mélangée », note l’ancien chanteur des Vikings, « avec comme base un rythme cadence rampa, qui venait d’Haïti, associé aux musiques traditionnelles (biguine…) et à d’autres influences (calypso, rhythm and blues, reggae, etc.) »
Un savant mélange qui a fait leur succès, ainsi que celui des groupes également mythiques de la Martinique : la Perfecta, Malavoi, les Léopards… « On s’invitait les uns les autres. On faisait des duels d’orchestres. On jouait chacun deuxheures et il fallait être meilleur que l’autre, toujours dans une ambiance très festive. »
Maxo se souvient tout particulièrement d’une soirée à
laquelle les Vikings ont participé en 1977, en Martinique. « Avec La Perfecta, les Gramacks, un autre orchestre dominiquais, Exile One — dirigé par Gordon Henderson et qui jouait du cadence-lypso — ainsi que le chanteur de salsa portoricain Pete El Conde Rodriguez. » Un grand moment de musique et de partage.

A TRAVERS LE MONDE
Avec les Vikings, Maxo s’est produit également en Guyane, au Suriname, à Trinidad… Et aussi à Paris. « On a été le premier orchestre à jouer dans la capitale, en 1970, aux anciennes Halles, devant 12 000 personnes, de 21 à 6 heures ! » Ils ont
ouvert la voie aux autres formations qui ont animé les nuits antillaises à plus de 7 000 km.
« Comme les Maxel’s et les Vautours de Guyane, dont faisait partie José Sébéloué, qui a participé à la création de la Compagnie Créole avec Arthur Apatout, ces orchestres ont exporté la musique antillaise en Europe et jusqu’en Afrique et en Amérique du Nord. « Les Aiglons ont joué au Madison Square Garden, à New-York ! », note Maxo.

100 kilos de bois permettent d'obtenir 1 kilo d'huile essentielleLes orchestres jouaient les succès de l’époque (Sardou, Delpech…), mais arrangés à notre sauce, ainsi que les classiques comme des biguines, mais surtout leurs propres compositions.

C’est un temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître, mais dont il reste, aujourd’hui, « beaucoup de disques et de grands succès qui sont encore diffusés par les radios dans les émissions rétro ». Dans les années 80, c’est une autre page de l’histoire musicale des Antilles qui s’est ouverte, avec la création de Kassav et du zouk.

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