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Steek laisser une trace

Steek laisser une trace
© Jean-Bernard Valcy

Rencontre avec le graffeur guadeloupéen Steek, triple champion du monde de body-painting, dont les créations évoluent pour s’inscrire dans le temps.

Les œuvres de Benoît Bottala, alias Steek, se déclinent sur les murs. « Pour moi, la rue, c’est la plus grande gale- rie du monde, elle rend l’art accessible à tous. » 

Le graffeur guadeloupéen a réalisé des «murales» un peu partout dans le monde (Corée du Sud, Inde, Slovénie, Pays- Bas, Espagne, Allemagne, Etats-Unis, Canada… « J’ai beau- coup voyagé avant le Covid.» 

En Guadeloupe, certaines de ses œuvres sont visibles, notamment à Pointe-à-Pitre : au Centre des arts (portait de Maryse Condé), rue Peynier, près du nouveau tribunal, rue Jean-Jaurès… 

La femme multiethnique

Ses sources d’inspiration sont la femme multiethnique et le corps. Il affectionne les portraits. Il aime particulièrement peindre les regards, miroirs de toutes les émotions. 

«Mon travail est majoritairement axé sur la transparence. Il y a plusieurs niveau de lecture. C’est que qui le rend reconnaissable. C’est un peu comme une empreinte. C’est mon univers. » 

Un art éphèmere

Son art, il l’a également exprimé en peignant sur les corps. «Mon rêve, c’était d’être champion du monde de body-painting et je l’ai été trois fois (2017, 2018 et 2019). » De ses œuvres, il reste des photos. 

Le body-painting, comme les « murales », est un art éphémère. « Les murs peuvent disparaître, être recouverts. » Aujourd’hui, ses créations évoluent pour s’inscrire dans le temps. 

Du body-painting au tatouage

« J’ai envie de pérenniser mon travail, pour laisser une vraie trace », explique l’artiste, qui a un peu délaissé le body-painting, dont il dit «avoir fait le tour», pour le tatouage. 

Steek a acheté ses premiers instruments il y a 5 ou 6 ans, mais c’est sa rencontre avec le tatoueur Robin Lepoutre, l’an der- nier, qui a été le déclencheur. « J’ai réalisé mon premier tatouage en juillet 2023. » 

Son art, il l’exprime toujours sur la peau, mais cette fois de manière indélébile. « On retrouve mon univers, la femme, le corps, les portraits, les regards. » 

Toiles et sculptures

Sa peinture, Steek l’a aussi transférée des murs sur la toile. «Je fais toujours des murales si les projets me plaisent, mais je n’ai jamais produit autant de toiles qu’aujourd’hui.» 

En l’espace de deux mois, il en a peint onze. Des portraits de femme principalement. Et il s’est mis à la sculpture. «J’ai besoin de me stimuler, d’apprendre de nouvelles choses. » 

Steek sculpte l’argile, fabrique un moule en silicone, le consolide avec du plâtre. Ensuite, il démoule la sculpture et utilise le moule pour faire des tirages en béton ou en résine. 

Un nouvel atelier

Sa première création est un portrait de femme en béton. « J’aime mettre en valeur les visages et créer en 3D ce que j’ai l’habitude de faire en 2D. » Son objectif est d’accéder aux galeries et aux musées.

En attendant, il expose dans son nouvel atelier, inauguré le 20 janvier dernier, au Village de Jarry. «Tout ce que je crée en atelier me survivra et je pourrai le transmettre aux enfants que je n’ai pas encore (rires). » 

A travers l’art, je veux exprimer mon rapport avec la femme et le corps, et transmettre des émotions. Steek

Le Mur Guadeloupe

Depuis le mois de septembre 2023, Steek et sa collaboratrice Yasmina Annibal s’investissent dans un nouveau projet porté par son association, Wad al-lub : le Mur Guadeloupe. « Calqué sur le Mur Oberkampf, à Paris », explique l’artiste.

 Il s’agit de promouvoir l’art urbain et de le rendre accessible au plus grand nombre. Le choix du site n’est pas anodin. « On l’a installé devant le Cinestar, aux Abymes, un lieu où il y a beaucoup de passage. »

 Le but, explique Steek, c’est aussi « de créer un espace de rencontre entre artistes. Et il y a également un aspect pédagogique, avec des ateliers pour les enfants et leurs parents. » 

Toutes les quatre semaines, un artiste de street art s’exprime sur cette grande « murale ». Steek était le premier, suivi de Nate Dee de Miami, de Danaë Brissonnet de Montréal, et du Guadeloupéen B.Bird. 

D’autres dates sont déjà programmées. « Le planning est rempli jusqu’au mois de juin 2024. » Pour Steek, le Mur Guadeloupe est appelé à s’inscrire dans le temps. « Et on espère même que d’autres murs verront le jour dans l’archipel. »

« A travers l’art, je veux exprimer mon rapport avec la femme et le corps, et transmettre des émotions » Steek

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