Son combat pour la haute couture caribéenne

Son combat pour la haute couture caribéenne
© Christophe Jeanville

Après être née en Guadeloupe et avoir vécu ses premières années en Martinique, Myriam Jean-Louis part à l’adolescence avec sa mère à Paris, la capitale de la mode. Elle y reste jusqu’à l’âge de 20 ans. Elle quitte Paris pour Strasbourg où elle fait ses premières armes dans la mode et commence à construire son image.
Lauréate du concours du meilleur jeune créateur de mode, sous l’égide de Paco Rabanne à Paris en 1993, nominée pour le prix Veuve Clicquot de la femme d’affaires junior par la CCI de Strasbourg en 1996, son long parcours initiatique l’amène à côtoyer les plus grands noms de la haute couture (Pierre Cardin, Paco Rabanne, Louis Azzaro), à travailler pour de grandes marques (L’Oréal Paris). Elle ouvre, fin 1999, en Tunisie une usine de confection, une boutique de luxe MJL à Hammamet pour une clientèle fortunée. Invitée dans les grands évènements, les concours, elle officie comme correctrice d’examen, maître de stage dans des grandes écoles. Des rencontres décisives, comme avec Antoine Nisas, premier couturier noir de la Chambre syndicale de la haute couture, l’aideront à tracer sa route. De retour en 2005 dans sa Martinique natale, elle crée en 2007 l’association Mode afro caribéenne et le concours Afro.K pour les créateurs de mode. Elle va ensuite oeuvrer pour faire reconnaître la couture caribéenne par la Chambre syndicale de la haute couture. Car comme lui avait dit M. Couturier, ancien président de cette chambre, si les modes européenne et africaine étaient connues, ce n’était pas le cas pour la mode caribéenne. Myriam Jean-Louis monte alors en 2020 une équipe complète, crée des collections capsules et entame les défilés pour promouvoir au travers de la marque MJL la haute couture caribéenne.

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