Sébastien et Sandra unis par la vanille

Sébastien et Sandra unis par la vanille
Sébastien et Sandra unis par la vanille

Ils ont quitté leur vie parisienne pour s’installer en pleine nature, à Sainte-Rose. Le couple s’est réinventé avec comme fil rouge la vanille bio de Guadeloupe. 

La vanille de Guadeloupe, Sébastien et Sandra Petitjean-Roget peuvent en parler pendant des heures. Cette plante de la famille des orchidées est au centre de leur nouvelle vie. Celle qu’ils se sont construite après avoir quitté Paris et leur travail dans la communication digitale, en 2018, pour venir s’installer au Comté de Lohéac, à Sainte-Rose. Là où Sébastien a grandi. 

Le premier à avoir eu un coup de cœur pour la vanille c’est Sébastien, lors d’une formation en agroforesterie tropicale (culture en sous-bois). A l’issue de laquelle, il obtient des concessions de l’ONF (1). « J’ai planté mes premières vanilles en 2019, sur cinq hectares, et, cette année, j’ai mes premières fleurs. » La culture de la vanille demande du temps et de la patience. 

« De la pollinisation d’une gousse à sa commercialisation, il faut compter un an et demi », estime Sébastien. Entre-temps, elle passera par différentes étapes : la maturation, la transformation (griffage), le séchage et l’affinage, « pour que la vanilline se développe dans la gousse ». L’agriculteur pense commercialiser sa production l’an prochain. 

COSMÉTIQUES NATURELS

Sébastien a planté de la vanille planifolia et de la pompona (vanillon) et espère récolter une quinzaine de kilos de gousses par hectare en 2024. « Elles ont des propriétés et des parfums différents et seront utilisées pour la fabrication des produits cosmétiques de Sandra. » Sa femme, créatrice de la marque La Source Cosmetics, sera sa principale cliente. 

Elle aussi a succombé aux charmes de cette épice. « J’adore son goût, son parfum. » La vanille bio de Guadeloupe, elle l’utilise dans tous les cosmétiques naturels qu’elle fabrique depuis trois ans dans son laboratoire éco-responsable (shampoing et après-shampoing solides, démaquillant, crème pour le visage, masque exfoliant, huile pour les cheveux…). 

HUILE DE VANILLE

« Les cosmétiques naturels, c’est comme de la pâtisserie, confie Sandra. Je broie les gousses, qui macèrent dans de l’huile végétale pendant un mois. Ensuite, je filtre et je récupère une huile de vanille extraite sans produit chimique ». Elle intègre aussi d’autres matières premières naturelles et bio dans ses créations. « Beurre de cacao, miel, poudre de banane, roucou… » 

Sandra propose une gamme de sept produits, qu’elle compte bien développer. Son travail a été récompensé, en 2022, par les prix Leader départemental et national pour l’innovation et l’expérimentation en milieu rural. Elle espère faire décoller ses ventes à l’international grâce au site Internet qu’elle a créé pendant le confinement (2). 

Sébastien, lui, envisage de se diversifier en plantant, cette année, du cacao sur deux hectares. « Pour être autonome en beurre de cacao, qu’on utilise beaucoup dans nos shampoings. » 

Le couple a également en projet la création d’écolodges avec tables d’hôtes, à Sainte-Rose. L’objectif étant de partager sa passion pour la vanille (culture et transformation) et plus largement pour la nature et sa protection. ■ 

UNE CULTURE RELANCÉE

La vanille fait son retour depuis une dizaine d’années. « Grâce au travail de formation et d’accompagnement technique des jeunes agriculteurs réalisé par l’Association de promotion de l’agroforesterie en Guadeloupe (Apagwa), présidé par Cédric Coutellier (Vanigwa). » La culture en sous-bois, explique Sébastien, « a de nombreux avantages. La vanille bénéficie de l’ombrage, se nourrit uniquement de la matière organique disponible en forêt. C’est une activité négative en carbone, donc hyper vertueuse. C’est encore plus que bio. » 

(1) Office national des forêts – (2) lasourcecosmetics.com 

ARTICLES LES + LUS

HELICOPTERE CAYENNE REPARATION POINT

INFO d’un sauvetage – L’air d’un pont  

Cayenne, jeudi 12 décembre 2024. C’est sous un ciel pluvieux que s’est déroulée, jeudi, une opération singulière visant à réparer le pont Gabali, situé au PK20 de la piste reliant Maripasoula et Papaïchton.

PARTAGER

JOHO MAGAZINE SUR INSTAGRAM

Pour vous offrir la meilleure expérience, notre site utilise des cookies.
Accepter
Refuser
Personnaliser
Pour vous en offrir la meilleure expérience, notre site utilise des cookies.
Accepter & Fermer
Refuser
Paramètres des cookies