par Eléonore Théodose
A Venise comme à Cayenne, derrière chaque masque se cache une histoire, un rêve, une aspiration.
Et une inspiration à voir au-delà des apparences, à célébrer notre humanité commune et à abolir les distinctions sociales.
Les masques vénitiens, célèbres pour leur beauté et leur mystère, incarnent le glamour et l’intrigue du carnaval de Venise. Depuis le XIIIe siècle, ces masques ont dissimulé les identités, ajoutant une touche de magie aux festivités. Ils symbolisent la liberté de se réinventer, de transcender les limites et de plonger dans un monde de rêve et de splendeur. À Cayenne, les masques jouent également un rôle essentiel lors du carnaval de Guyane. Le masque, un incontournable ! Ici, les traditions locales se mêlent à des influences diverses, créant une atmosphère unique et vibrante. Les masques permettent aux participants de se libérer des contraintes sociales, d’embrasser leur créativité et de célébrer la diversité culturelle avec passion et éclat.
Les masques vénitiens, avec leurs détails élaborés et leurs couleurs éclatantes, sont bien plus que de simples accessoires. Ils sont le reflet d’une tradition séculaire où l’art et l’artisanat se rencontrent pour créer des œuvres d’art portables. Au fil des ans, cette pièce maîtresse du costume a magnifié le carnaval de Venise. De plus en plus embellis dans des ateliers spécialisés, ces masques, souvent ornés de plumes, de dorures et de pierres précieuses, permettent aux participants de se fondre dans la foule tout en conservant une part de mystère.
SIMILITUDES
De l’autre côté de l’Atlantique, à Cayenne, les masques du carnaval de Guyane sont tout aussi fascinants. Ils illustrent la tradition et sont souvent fabriqués à partir de matériaux locaux et décorés de motifs qui racontent l’histoire et la culture de la région. Ils permettent aux participants de se connecter à leurs racines, de célébrer leur héritage et de montrer leur fierté culturelle.
Et pourtant, le masque vénitien a fait son apparition sur la pointe des pieds dans le carnaval guyanais. Empreint d’une certaine timidité, il arrive d’abord dans les rues dans les années 1994/95, se souvient Marie-Line Cesto-Brachet, gardienne de la tradition. De retour d’Allemagne et d’Italie, elle ramène modèles et tissus qui l’inspireront pour proposer ses premiers modèles originaux.
Sans vraiment révolutionner les masques traditionnels, le masque vénitien va peu à peu gagner du terrain, arrivant dans les dancings puis se généralisant dans les tenues d’apparat du carnaval guyanais. Il existe donc des similitudes entre ces déguisements qui attirent des touristes venus admirer les costumes uniques du carnaval guyanais et rêver des fêtes se succédant dans les palais de la Sérénissime.